ADOLESCENTS / PARENTS
Voici ci-après une lettre d'un adolescent adressée à ses parents.
Elle est tellement vraie.
Je souhaite sincèrement qu'elle pourra vous aider dans l'accompagnement de votre enfant.
Pour plus d'aides prenez rendez-vous sur l'onglet "Accueil".
« Cher papa, chère maman,
Elle parle d’une bataille, celle que nous affrontons chaque jour en ce moment et qui nous oppose. Sachez que j’en ai besoin. J’ai besoin de cette lutte, même si elle nous fait du mal à tous. J’en ai désespérément besoin pour vous haïr et pour savoir que vous réussissez à surmonter cette haine réciproque. Peu importe le sujet de la bataille (le couvre-feu, les cours, ma chambre, les sorties entre amis), j’ai besoin de me battre avec vous et que vous vous battiez avec moi.
J’ai besoin que vous soyez de l’autre côté de la corde, celle que je tire sans cesse. Autrefois, je savais qui j’étais, qui vous étiez et pourquoi nous étions là mais maintenant, je suis perdu. Actuellement, je recherche mes propres limites et je ne les trouve que grâce à vous. Lorsque je me heurte à vous, j’ai l’impression
d’exister. Alors, même si je sais que l’enfant que j’étais vous manque car il me manque aussi, sachez que je souffre de ne plus savoir où j’en suis. C’est pourquoi, j’ai besoin de vous affronter et de savoir que peu importe le mal que je vous fais, nous sommes toujours là, ensemble. J’ai besoin de votre amour même quand je vous offre le pire de moi-même. Et, je sais que cela est difficile, pour vous et pour moi, de me voir comme une personne difficile. Mais, s’il vous plaît, n’abandonnez pas. Parlez en avec vos amis ou avec d’autres adultes, parlez du fait que la vie est compliquée en présence d’un adolescent mais ne lâchez pas prise car j’en ai besoin.
C’est grâce à cette bataille que je pourrais découvrir que je peux traverser les tempêtes, que mon ombre n’est pas ma plus grande lumière et qu’il faut que je m’écoute.
Ne vous inquiétez pas, cette bataille s’arrêtera car après la pluie vient le beau temps et nous oublierons tout cela. Évidemment, il y aura quelques autres averses dans le futur et il faudra que vous repreniez le bout de la corde.
Je sais que cela n’est pas gratifiant pour vous, que je ne reconnaitrai pas votre dur travail de parents et que je ne serais jamais assez reconnaissant. Au contraire, je critiquerai tout ce que vous avez fait de mal et je compterai à nouveau sur votre capacité à mener la bataille. Alors, peu importe le nombre de fois où nous
allons nous disputer, où je vais me plaindre, où je serais silencieux…
S’il vous plaît, restez à l’autre bout de la corde car vous faites le travail le plus important que l’on puisse faire pour moi, celui de me soutenir et d’être présents.
Je vous aime,
Votre adolescent. »